quel avenir pour LE Théâtre en
vers ?
Le théâtre en vers face à la situation de la scène
contemporaine (mode et contingences matérielles)
« On peut
se demander pourquoi écrire aujourd’hui une pièce en vers apparaît comme une
gageure », s’interrogeait récemment Jacques Charpentreau dans les Chroniques du coin de l’œil (Le Coin de table, avril 2004).
Voilà qui m’a
donné l’idée de rouvrir de vieux cartons. Et je revois au mur une casquette,
une gabardine ; par la fenêtre, la rade de Brest qui s’étalait ; et
sur ma table, au-dessus de nombreux feuillets, les quatre vers de ma tragédie Néron, auxquels j’essayais de
m’astreindre quotidiennement. C’était en 1991. J’utiliserai comme fil
conducteur, au long d’une partie du présent article, le souvenir d’une expérience
qui m’aura permis de percevoir in
concreto les difficultés matérielles et celles, plus fondamentales, qui
s’opposent à l’émergence d’un nouveau répertoire de théâtre en vers : il
s’agit non point de nombrilisme, mais de la volonté de partir d’une expérience
vécue, fût-elle aussi insatisfaisante et contestable que l’on voudra. Que l’on
voie donc, dans les quelques passages que Le
Coin de table a l’amabilité de publier à la suite de cet article,
l’illustration d’une tentative qui m’a amené à formuler les présentes
réflexions, et non pas un exemple de la réalisation des ambitieux objectifs
qu’elles évoquent !
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